En 30 ans, le e-commerce a révolutionné la vie des Français

Les achats en ligne se sont progressivement imposés dans les habitudes des Français. A l'occasion des 30 ans du e-commerce, Colissimo a demandé à Opinion Way de mettre en lumière ce que ce mode d'achat a changé dans la société et dans les habitudes des consommateurs.

Les trente derrnières années ont marqué une rupture dans la vie des Français, et pas seulement grâce aux débuts d'internet. Quand ils s'expriment sur les innovations ayant le plus impacté leur quotidien depuis lors, le e-commerce se place en troisième position, cité par 42 % des personnes interrogées par Opinion Way pour Colissimo (Groupe La Poste) dans le cadre de l'étude « Trois décennies de e-achat : comment le e-commerce a changé la vie des Français ? », dont les résultats ont été révélés jeudi 16 janvier. Les achats en ligne - inaugurés par la vente d'un CD de Sting - arrivent derrière deux autres innovations avec lesquels ils sont désormais intimement liés : l'arrivée des smartphones (65 %) et du haut débit (51 %). Alors que 95 % des Français réalisent des achats en ligne nécessitant une livraison, ils sont 70 % à le faire au moins une fois par mois et 20 % au moins une fois par semaine. 80 % combinent e-commerce et commerce physique, mais 38 % achètent exclusivement ou principalement en ligne, soit une proportion supérieure aux 36 % qui se fournissent exclusivement ou principalement en magasin (10 % achètent exclusivement en ligne et 10 % sont des exclusifs magasin).

Une transformation positive du quotidien

« Si le e-commerce a pu entrer à ce point dans les moeurs, c'est qu'il est vécu comme un élément de transformation positive du quotidien. L'achat en ligne a aussi marqué la fin de la territorialisation des achats avec une égalisation des conditions de vie entre les ruraux et les urbains », note Frédéric Micheau, DGA d'Opinion Way. De fait, 83 % des Français estiment que réaliser le e-commerce a amélioré leur vie quotidienne, notamment en leur permettant de réaliser des économies (76 %), de gagner du temps dans leurs tâches quotidiennes (74 %). Surtout, 78 % ont pu découvrir des produits et des marques qu'ils ne connaissaient pas jusqu'à présent et accéder à de nouveaux produits qu'ils ne trouvaient tout simplement pas près de chez eux auparavant (43 % et même 46 % pour les ruraux).

89 % des interrogés notent par ailleurs que le e-commerce est un moyen de faire connaître des produits locaux à l'échelle nationale et 88 % d'aider des petites entreprises à se développer quelle que soit leur localisation. Pour 69 %, il permet de créer des emplois. 60 % des Français se disent préoccupés de l'impact environnemental du e-commerce, mais 24 % soulignet qu'il leur est d'ailleurs essentiel pour se procurer des articles de seconde main. Ils ne sont paradoxalement que 7 % à opter pour des livraisons moins rapides, 5 % pour des livraisons groupées et encore moins à recourir aux emballages recyclables (3 %), alors même que, selon l'analyse du cycle de vie du colis e-commerce, près de 40 % de son impact environnemental est lié à l'emballage.

La livraison à domicile est entrée dans les habitudes

Dans l'éventail des solutions qui leur sont aujourd'hui proposées, la livraison à domicile reste privilégiée pour 55 % des acheteurs en ligne (jusqu'à 69 % chez les ruraux), devant les point relais chez un commerçant (26 %) puis les retraits en consignes et lockers (11 %). « Une livraison fiable, rapide et sécurisée a contribué au décollage du e-commerce. Colissimo, qui a livré 490 millions de colis en 2024 (contre 277 millions en 2014) a joué un rôle moteur dans la réassurance des achats en ligne », a assuré son DG Jean-Yves Gras. Certaines des fonctionnalités liées au e-commerce sont désormais jugées absolument indispensables, aux premiers rangs desquelles les possibilités de retour et le suivi de commande.

De nouvelles évolutions sont encore en germe, tant du côté des usages - l'étude montre en effet que 34 % des 18-24 ans achètent déjà en ligne une fois par semaine (contre 20 % sur l'ensemble de l'échantillon) - que de la technologie. Pour l'instant, les applications d'IA comme ChatGPT suscitent une confiance timide en tant que source d'information (citées par seulement 30 % des interrogés) mais elles pourraient à terme voir leur rôle se renforcer.

Méthodologie :

L'étude a été menée en ligne du 15 au 24 avril 2024 puis du 13 au 14 novembre 2024 sur un échantillon de 2 051 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.