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Fasterize : « Accélérer un site augmente son taux de transformation de 15 % »

Publié par Gaël Lombart le - mis à jour à

Stéphane Rios, CEO de Fasterize

Le CEO de Fasterize, Stéphane Rios, explique comment la solution, lauréate des deuxièmes Rencontres du Lab e-commerce, optimise les sites en réécrivant les pages html.

En quoi l’accélération de leur site web est déterminant pour les e-marchands ?
Les sites e-commerce sont notre première cible car c’est sur eux que Fasterize a le plus d’impact, sur les indicateurs business notamment. Plus le temps de chargement est rapide, plus le taux de transformation, sacro-saint indicateur des sites marchands, va être important. On note également un impact direct sur le trafic. Les visiteurs viennent et restent : sur un site rapide, on n’hésite pas à cliquer et à farfouiller. On note aussi un impact sur le référencement naturel. Google tient compte de la vitesse d'affichage dans son algorithme. Un site lent est pénalisé, car il est considéré comme un mauvais résultat de recherche. D’autres impacts sont moins mesurables, comme la satisfaction utilisateur et l’image de marque. Un site rapide donne confiance et envie d’acheter. Enfin, le marchand fait des économies de bande passante.

Peut-on chiffrer la perte engendrée par la lenteur d’un site ?
Des études, qui datent un peu et qui sont propres à Amazon, affirment que 100 millisecondes de temps de chargement en plus entraînent 1 % de chiffre d’affaires en moins. Nous avons réalisé un premier test AB de Fasterize qui montrent qu’elle améliore en peu de temps le taux de transformation de 15 % en continu.

Comment procédez-vous techniquement ?
Nous réécrivons les pages html. Nous optimisons en temps réel le contenu et renvoyons la page optimisée aux internautes. Plus le site est lourd et vieux, ou contient beaucoup d’images, plus ça a de l’impact. Cette idée est apparue aux États-Unis il y a dix-huit mois. Nous sommes le seul acteur européen à proposer d’accélérer les sites ainsi. Fasterize est très simple. On peut essayer la solution sans même modifier quoi que ce soit dans le code. Il suffit d'écrire quelque chose dans la barre de navigation. Grâce à une redirection DNS, on accède directement à notre plateforme. Fasterize cherche ensuite le contenu du site et réécrit les pages html.

Comment expliquez-vous que des sites marchands puissent avoir de gros problèmes de performance ?
C’est compliqué pour un gros site marchand d’optimiser le temps de chargement de ses pages, du fait du nombre d’acteurs impliqués dans la création d’une page html, entre les personnes qui produisent les contenus, les templates ou les codes. Dans une même page, il peut y avoir cent personnes impliquées, qui ne partagent pas tous le même objectif de réduire le temps de chargement. Et puis techniquement, c’est compliqué, puisque ça concerne des compétences qu’il est difficile de rassembler, de l’infrastructure réseau au CSS. C’est aussi un problème de priorité, la majorité considérant qu’il est plus urgent d’investir dans le retargeting. Des marchands estiment que leur site fonctionne et qu’ils n’ont pas besoin de l’optimiser.

Fasterize est-il toujours en version béta ?
Nous avons lancé une version de production, mais nous accueillons les clients au compte-gouttes. Une douzaine l’utilise aujourd’hui. Nous choisissons pour l’instant les clients sur lesquels la solution peut avoir le plus d’impact. Afin de ne pas être submergés par les demandes de support, nous voulons avoir le plus de cas clients possibles avant d’ouvrir la solution au plus grand nombre.

Vous êtes lauréat de la deuxième édition des Rencontres du Lab e-commerce. Que signifie cette distinction pour vous ?
Notre solution a été très positivement accueillie par communauté e-commerce. Ce prix en est l’illustration. Les acteurs présents se sont montrés très intéressés. Le Lab a généré énormément de contacts. En terme de communication, ça a eu énormément d’impact.