Doctolib démocratise la med-tech
Publié par Stéphanie Marius le - mis à jour à
À quatre ans tout juste, la plateforme de prise de rendez-vous médicaux Doctolib compte sur un réseau de 32 000 médecins et enregistre 12 millions de visites mensuelles.
À la fois prestataire auprès des prestataires de santé et fournisseur de services à destination du grand public : la start-up Doctolib, créée fin 2013 par le trio Ivan Schneider, Jessy Bernal et Stanislas Niox-Château, bâtit son succès sur la prise de rendez-vous médicaux en ligne.
Gratuite pour les patients, la prestation est facturée 109 euros TTC par mois aux professionnels de santé. Le business model repose uniquement sur ces souscriptions. "Il n'existe pas de transaction payante sur notre site et nous n'y affichons aucune publicité", explique Julien Méraud, directeur marketing et produit. Ainsi, la jeune pousse fait du recrutement des médecins son objectif depuis sa création. "Il reste environ 95 % des professionnels de santé à convertir à la prise de rendez-vous en ligne, indique Julien Méraud. Nous en comptons actuellement 32 000. "
Pour y parvenir, Doctolib mise sur le contact direct afin de se démarquer des dizaines d'acteurs apparus depuis 2006. "Nous sommes 400 dans la société, dont 150 collaborateurs dont la mission est de rencontrer les médecins, le personnel administratif. Notre équipe support répond à 98 % des appels en moins de deux sonneries", se réjouit Julien Méraud.
Optimisation de la visibilité et réduction des "no show"
Le logiciel en mode Saas, développé en interne, fonctionne à la façon d'un agenda. L'argument phare concerne la réduction des rendez-vous non honorés. "L'envoi automatique d'un e-mail et d'un SMS de rappel au patient, ainsi que les propositions de décalage envoyées aux patients sur liste d'attente lorsqu'un créneau est annulé, permettent de réduire de 75 % ces temps creux", assure Julien Méraud.
Depuis décembre 2017, une nouvelle option permet au professionnel de santé en déplacement de consulter ses rendez-vous à distance sur mobile et de prévenir d'un retard par SMS. La promesse de Doctolib tient également à la gestion de la visibilité des médecins sur le Web, puisque ces derniers sont peu nombreux à posséder un site web. Ils peuvent renseigner sur la plateforme leur spécialité, les modes de paiement acceptés.
Interrogée sur son développement, Doctolib confirme la réalisation de deux levées de fonds en 2017, l'une de 26 millions d'euros en janvier, notamment auprès de la BPI, et la seconde à hauteur de 35 millions d'euros fin novembre avec, entre autres, la BPI et Eurazeo. Une manne financière qui devrait permettre à l'entreprise de mener à bien ses ambitions. Si le paiement via le site n'est pas d'actualité, Doctolib s'intéresse, à long terme, à la possibilité pour le patient de consulter son historique médical. Ou quand la med-tech renforce le lien entre patients et praticiens.
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