Des modèles économiques en mouvement, décryptés lors de l'assemblée générale de l'EBG
Publié par Martine Fuxa le - mis à jour à
L'EBG tenait son assemblée générale le mardi 26 juin 2012 sur le thème Réinventer l'avenir. L'occasion pour Jérémie Berrebi, président du fonds Kima Ventures, fondé par Xavier Niel, de revenir sur ce fond, sa vocation et son actualité.
Lors de l’assemblée générale de l’EBG (Electronic Business Group) qui s’est tenue le mardi 26 juin 2012 à l’espace Grande arche à Paris, de nombreux sujets ont été abordés sur le numérique, son évolution et ses modèles économiques, devant une assemblée nombreuse d’agences, d’annonceurs, de prestataires et de médias intéressés par le digital et ses évolutions.
En première ligne de ces évolutions et des lancements de start-up innovantes, Jérémie Berrebi, président du fonds Kima Ventures, est venu témoigner et livrer sa perception du marché.
Kima Ventures est un fonds d’investissements qui intervient essentiellement en amorçage sur des projets de jeunes pousses de l’Internet. Le ticket moyen est de 100 000 euros, ce qui correspond généralement à une prise de participation de 3 à 40 % de l’entreprise financée.
"L’idée de Kima est de faire éclore 1 000 Deezer dans tous les secteurs et tous les pays", explique Jérémie Berrebi. Le fonds est en effet l’un des actionnaires historiques de Deezer, aux prémices de la création de l’entreprise. Kima Ventures a déjà investi à ce jour dans 150 entreprises, dans 18 pays. Pour autant, de l’avis de Jéremie Berrebi, le rythme des prises de participation s’est ralenti ces derniers mois du fait de "valorisations qui ont complètement explosé", souligne-t-il.
L’introduction en Bourse de Facebook, qui a permis au réseau social de lever 16 milliards de dollars en mai 2012 favorise, à n’en pas douter, cette tendance. Interrogé sur sa perception du futur du f-commerce, Jérémie Berrebi est sans appel : "Un marchand en ligne doit utiliser Facebook comme une plateforme de CRM. Le f-commerce n’existe pas", estime-t-il.
Parmi les start-up prometteuses financées par Kima Ventures, la société Fresh Planet, qui édite le jeu et fait actuellement fureur sur les réseaux sociaux et sur mobiles : Song Pop.
Lancé en juin, ce quizz musical bat tous les records de la catégorie. "Le business modèle des applications telles que Song Pop est de faire payer de la gloire", explique Jérémie Berrebi. Dans la lignée de Zinga Poker ou FarmVille, ces applications permettent de vendre des biens virtuels. Elles rencontrent un véritable public, même si les passerelles entre économie réelle et virtuelle n’existent toujours pas. Selon le cabinet Strategy Analytics, les achats de biens virtuels atteindront en effet le milliard de dollars fin 2012, soit cinq fois plus qu’en 2010.