#SITL La transition écologique du secteur logistique poussée par l'innovation
Publié par Martine Fuxa le | Mis à jour le
Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports a inauguré l'édition 2021 de SITL et dresse un panorama des enjeux.
C'est avec enthousiasme que les acteurs de la filière logistique ont retrouvé leur salon phare, le SITL qui a ouvert ses portes le 13 septembre pour 3 jours, Porte de Versailles, à Paris. Accueilli pour clôturer la plénière d'ouverture, Jean Baptiste Djebbari, Ministre délégué en charge des Transports a remis en perspective les grands enjeux du secteur.
Le dernier kilomètre
" Il y a beaucoup à faire sur le dernier kilomètre, des choses que nous pouvons continuer d'accélérer et qui sont d'ores et déjà des réalités", a précisé le ministre. L'émergence des véhicules utilitaires légers électriques, qui présentent une forte compétitivité au regard de leur moindre émission de gaz à effet de serre, est une tendance que le gouvernement entend accompagner.
"Il nous faut stimuler la demande et nous avons une task force ministérielle qui réunit les constructeurs et les transporteurs pour accélérer sur ce segment de marché pour lequel de nouvelles aides seront annoncés prochainement. Dans les villes à forte densité de trafic, nous allons accélérer également le développement des vélos cargo' a ajouté Jean-Baptiste Djebbari.
Autre enjeu développé par le ministre, la nécessaire fédération des énergies au niveau européen. " Si nous voulons que la décarbonation se fasse nous devons la penser au niveau européen. La commission a pris des engagements substantiels et la France va prendre la présidence du conseil européen à compter du 1er janvier prochain et ce sera l'occasion pour l'Europe des transports de proposer des avancées rapides sur les textes qui touchent au transport", estime le ministre.
Sur ce sujet, le projet de règlement sur le déploiement des infrastructures pour les carburants alternatifs disposent notamment qu'à compter de 2025, le réseau trans-européen serait équipé tous les 300 km de stations de recharge rapide pour les véhicules légers et lourd et qu'à compter de 2030 cette obligation serait étendu à l'ensemble du réseau routier transeuropéen.
"La France n'est pas en retard sur le sujet. Au 1er août nous avons plus de 700 000 bornes partout sur le territoire, plus de 45 000 bornes qui sont ouvertes au public et nous allons accélérer avec l'ensemble des acteurs du secteur", conclut sur ce thème Jean-Baptiste Djebbari.
Innovation Logistique
"Décarboner, c'est également tirer partie de toutes les innovations technologiques", rappelle le ministre. Pour accompagner l'innovation l'état vient de créer il y a quelques mois l'agence de l'innovation pour les transports. Un premier programme d'accélération baptisé " Propulse " est en cours et les appels à candidature sont ouverts jusqu'au 15 octobre 2021.
La compétitivité du rail
Dernier grand enjeu mis en perspective par le ministre, celui de l'activité du fret ferroviaire, parent pauvre des politiques publiques ces dernières années. "Le fret ferroviaire ne capte que 9% des marchandises pour une moyenne européenne de 18%. Pourtant le mode ferroviaire génère moins de gaz à effet de serre. C'est un mode qui doit être repensé en complémentarité avec les autres modes de transport comme la route" a exprimé Jean-Baptiste Djebbari. L'état investira 170 millions par an jusqu'en 2024 pour soutenir les opérateur du rail.