Petites annonces : Internet bat le papier à plate couture
Publié par François Deschamps le - mis à jour à
Une estimation réalisée par Xerfi-Precepta révèle que, pour la première fois, le marché des annonces sur Internet dépasse en valeur celui des annonces de presse.
C'est une annonce qui en dit long. Selon des estimations réalisées par des experts de Xerfi-Precepta, le marché des annonces sur Internet dépasse en valeur celui des annonces de presse. En effet, le premier représenterait 669 millions d'euros de recettes en 2011, contre 635 millions d'euros pour le second.
L'effondrement de la presse gratuite jouerait un grand rôle dans ce renversement de marché, entraînant une baisse un recul de 2,6 % des recettes des annonces en 2011, tandis que dans le même temps, les annonces en ligne ont grimpé de 17 %. Désormais, la part d’Internet sur le marché total des annonces (1,3 milliard d’euros) atteint 51 %, contre 7 % en 2003.
L'explosion des recettes générées par les annonces en ligne concernant avant tout cinq grands segments : les annonces immobilières tout d'abord, avec 215 millions d’euros (32 % des recettes), suivies des annonces d’emplois (145 millions, ou 22 %). Viennent ensuite le segment des annonces de rencontres en ligne (120 millions d’euros, ou 18 %), les autres types d’annonces (110 millions, ou 16 %), dont les bonnes affaires, et enfin les annonces d’auto-moto-nautisme (79 millions ou 12 %).
Le site Leboncoin.fr semble avoir particulièrement contribué à la bonne performance des annonces d'emploi et des bonnes affaires, avec des croissances respectives de 45 % et 90 % en 2011.
Vers un ralentissement de la croissance ?
Le contexte économique de la France pourrait pénaliser le marché des annonces en ligne. Xerfi-Precepta anticipe ainsi un fort ralentissement de la croissance en 2012 (+2 %) et un repli en 2013 (-2 %). Les segments de l’emploi, de l’auto-moto-nautisme et de l’immobilier devraient être particulièrement touchés. A contrario, le marché des annonces de biens d’occasion pourrait tirer parti de cette situation, tandis que le segment des rencontres, acyclique, dispose globalement de bons fondamentaux. Toutefois, après avoir accusé le premier recul de son histoire, le secteur des annonces sur internet atteindra un nouveau sommet à plus de 700 millions d’euros en 2015.