Mytravelchic prêt à décoller
Publié par Gaël Lombart le - mis à jour à
Ce nouvel acteur du voyage en ligne peut s'appuyer sur la notoriété du site de ventes privées Bazarchic, dont il est la filiale, pour promouvoir sa vision du tourisme haut de gamme.
Le prêt-à-porter avait Bazarchic. Désormais, le voyage a Mytravelchic. Lancé en mai dernier, ce tour-opérateur en ligne s’inscrit dans la continuité de son grand frère, dont il reprend l’argument haut de gamme et, en partie, le modèle de ventes privées. En toute logique, ce sont les développeurs de Bazarchic qui ont commencé à élaborer Mytravelchic en janvier, quelques semaines après que les premiers contours du projet ont été couchés sur papier.
« Le modèle de la vente privée a fait ses preuves. En France, cinq ou six acteurs s’en sortent véritablement bien, dont Bazarchic. Tous ces acteurs se sont interrogés sur l’opportunité d’étendre leur offre aux voyages, après s’être fait déborder par Voyage-privé, qui fait un carton depuis 2006 », explique Frédéric Savoyen, directeur associé et fondateur de Mytravelchic.com.
Nouvel arrivant dans un secteur très encombré, la filiale de Bazarchic souhaite adopter une vision à 360°, pour contrôler l’ensemble de la production, du choix des hôtels jusqu’à la conception de ses propres séjours et circuits. « Nous avons créé Mytravelchic non pas comme une agence distributrice de produits de tour-opérateurs qui ont pignon sur rue. Nous avons créé notre propre tour-opérateur, afin d’offrir la plus grande satisfaction client. Tout le projet a été construit autour du client, la qualité de service étant ce qui pêche chez beaucoup d’acteurs du secteur », estime Frédéric Savoyen.
Mytravelchic privilégie donc une communication off line. Sur la gauche du site, deux onglets permettent de rentrer en contact par téléphone avec ses équipes. “My Conseiller Voyages” apporte des précisions sur les offres, quand “My Voyage à la carte” propose au membre de lui préparer un voyage sur mesure. Car Mytravelchic n’est pas qu’un site de vente privée. C’est aussi une agence de voyage “classique”, avec un catalogue d’offres instantanées. Une troisième catégorie de produits concerne les départs immédiats. « Les produits que nous sélectionnons sont signés pour une saison ou une année dans le cadre de contrats passés avec les hôtels. Avec ces prestataires-là, nous allons construire deux, trois ou quatre fois dans l’année des offres en vente privée, conçues en exclusivité pour Mytravelchic », poursuit Frédéric Savoyen. En termes de prix, la politique maison se résumerait ainsi : à défaut d’être moins cher, ne pas être plus cher mais être meilleur.
L’accent a également été mis sur l’ergonomie, l’aspect visuel du site et l’éditorial. « Avant, on lisait des fiches techniques rébarbatives. L’équipe du site travaille à donner un vrai plus aux internautes », affirme Frédéric Savoyen. Haut de gamme, le club n’est pas pour autant fermé. On y entre sans avoir besoin d’être parrainé, une inscription suffit.
Le nouveau site bénéficie par ailleurs de la notoriété de Bazarchic.
Tous les membres de ce dernier sont de facto membres de Mytravelchic et s’identifient de manière semblable sur les deux sites. Chaque semaine, le voyagiste en ligne fait l’objet d’une nouvelle mise en avant sur Bazarchic. Résultat : après cinq semaines de fonctionnement, Mytravelchic comptait 150 000 membres, dont environ 80 % déjà membres de Bazarchic. Le site revendiquait alors entre 20 000 et 23 000 visiteurs uniques, sans avoir, à l’époque, déployé de stratégie de communication.
Depuis, Mytravelchic table à la fois sur l’acquisition de membres experts, son rapprochement de blogueurs influents et une stratégie médias. Au mois de juin, Bazarchic a étendu son partenariat établi depuis plusieurs années avec Le Figaro à son site de voyage. L’objectif est d’avoisiner le million de membres d’ici fin 2012, et de réaliser un chiffre d’affaires en volume de 15 millions d’euros en 2013. Mytravelchic devrait également être lancé en Belgique ou en Suisse avant la fin de l’année.