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"Les ébénistes digitaux" réveillent le retail

Publié par Marie-Juliette Levin le - mis à jour à

Le futur du retail s'écrit dans cette start-up française à la pointe du digital. En ligne de mire, le retailtainment qui commence à séduire les marques françaises.

Baptisée par ses clients "Les ébénistes digitaux", la société de Jonathan Bryant, rebaptisée BryanThings depuis mars, est une sorte de laboratoire qui dessine sur mesure des meubles digitaux pour des retailers du luxe dans le monde entier. " Le retailtainment est un métier nouveau, qui consiste à délivrer aux vendeurs des outils d'aide à la vente. L'avantage est triple, pour les marques : le partage sur les réseaux sociaux, l'enrichissement de leur base de données, le drive in store et l'accélération des ventes ", argumente le CEO.

" Le mobilier s'adapte à la nature humaine et non l'inverse."

Déjà largement implanté en Scandinavie et au Japon, le retailtainment commence à séduire les marques françaises. Miroirs connectés, tables interactives avec solution de paiement intégrée, réalité augmentée et morphing... autant d'expériences à la pointe délivrées aux consommateurs en magasin. Bien sûr, le succès rencontré par ces outils suit quelques règles. " Le mobilier s'adapte à la nature humaine et non l'inverse. Les gestes doivent rester naturels, les meubles discrets pour ôter tous les points de friction ", précise Jonathan Bryant.

Ainsi, quand un client prend un flacon de parfum sur une borne, il voit apparaître sur un écran des infos sur le produit, des vidéos, il peut imprimer des fiches techniques, donner des informations personnelles à la marque sur son iPad et utiliser les bons de réduction proposés, directement en magasin et, demain, payer son article directement à la caisse installée sur le meuble connecté.

BryanThings organise la digitalisation de la marque Yves Saint Laurent à travers le monde. " Nous avons inventé pour elle des cabines photo où les clientes se font maquiller, se font prendre en photo et peuvent partager le mémo du produit de la gamme sur Facebook ", explique le jeune chef d'entreprise qui travaille à la mise en place de "beauty mirrors" et de "smart tables" pour de nombreuses marques de cosmétiques. La prochaine étape, annonce le fondateur : des tables de cosmétiques connectées utilisant le morphing pour réaliser des diagnostics complets de la peau avant maquillage.

La modélisation et la 3D vont bientôt aider à la vente personnalisée de produits en boutique (simple corner de marque). " Nous avons un partenariat avec PayPal et sommes en train de développer des solutions de paiement directement sur borne et en cabine connectée. La difficulté réside, pour le moment, dans la gestion d'une base de données unifiée entre plusieurs caisses ", conclut Jonathan Bryant.

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