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La crise accélère la conversion on line des achats PGC

Publié par Stéphanie Marius le - mis à jour à

Les produits de grande consommation apparaissent comme les grands gagnants de la bascule des consommateurs vers les achats en ligne, selon les chiffres de Nielsen IQ, dévoilés en partenariat avec la Fevad.

L'e-commerce alimentaire connaît une année record en 2020, selon les données de Nielsen IQ, présentées concomitamment aux résultats Fevad du premier trimestre 2021. En Europe, les ventes de produits de grande consommation (PGC) ont atteint 36 milliards d'euros en 2020, soit une hausse de 65% par rapport à 2019. La tendance est identique en Chine (l'équivalent de 75 milliards d'euros) et aux États-Unis (l'équivalent de 89 milliards d'euros). "Si l'Espagne et l'Italie partent de très bas, ce n'est pas le cas du Royaume-Uni, par exemple", commente Daniel Ducrocq, directeur général d'A3 Distrib et service distribution Europe de Nielsen IQ. L'e-commerce a déjà un poids significatif outre-Manche: 12% des achats de produits de grande consommation, soit quatre points de plus qu'en France. Ce ctaux pourrait grimper à 15% d'ici à 2025 au Royaume-Uni, selon Nielsen.

"Par ailleurs, nous constatons une véritable fragmentation du marché dans certains pays, notamment aux États-Unis", précise Daniel Ducrocq. En effet, les principaux acteurs brick and mortar obtiennent des performances assez limitées en ligne, à l'instar de Walmart (dont la part de marché sur ce secteur demeure limitée à 9%). À l'autre extrémité du spectre, Instacart voit sa PDM plus que doubler en un an sur le segment des PGC-FLS.

Des acheteurs de produits de grande consommation plus volatils

Autre enseignement, un tiers des foyers résidant en Europe de l'Ouest a réalisé au moins en achat en ligne au cours de l'année 2020. "Toutefois, 65% des acheteurs recrutés en 2020 lors du premier confinement n'ont plus effectué d'achats PGC on line ensuite", nuance Daniel Ducrocq. En effet, 2 millions de retraités ainsi que des consommateurs ruraux sont arrivés sur le circuit de l'e-commerce en raison des mesures sanitaires mais ces populations se révèlent moins appétentes pour l'e-shopping au sortir des confinements.

L'institut Nielsen estime que les pratiques ont pris quatre à cinq ans d'avance en quelques mois. Cependant, l'évolution la plus notable concerne le drive piéton. "Un drive piéton, en raison de son assortiment beaucoup plus important que celui d'un magasin de proximité en produits de première nécessité, concurrence les points de vente physiques en centre-ville", juge Daniel Ducrocq. Certes, les zones de chalandise de ce type de formats demeurent très peu étendues. 37% des Parisiens vivent à proximité d'un drive piéton, contre seulement 10% à Marseille et 9% à Strasbourg, par exemple.

Enfin, le télétravail apparaît favorable aux achats en ligne de PGC, note l'étude. 15% des télétravailleurs y ont recours: "Les applications de livraison de repas peuvent ainsi constituer un bon relais pour les magasins de proximité, conclut Daniel Ducrocq. Certains points de vente réalisent jusqu'à 5% de leur chiffre d'affaires grâce à des applications telles qu'Uber Eats, Deliveroo, Just Eat ou FoodChéri."

Méthodologie

Nielsen IQ: le baromètre étudie les données européenne et américaines sur une période de 52 semaines se terminant au 30 novembre 2020. Le baromètre inclut la livraison de repas et de kits de cuisine.


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