[Spécial PACA] La région PACA passe en mode start-up
Publié par Christine Monfort le | Mis à jour le
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur s'est mise en ordre de bataille pour attirer les start-up, notamment à travers la French Tech, déployée sur ses deux bassins d'Aix-Marseille et de la Côte d'Azur.
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) se projette dans un avenir numérique et se donne de plus en plus les moyens d'y parvenir. Sur ses deux pôles principaux, Aix-Marseille et Nice-Côte d'Azur, la région accueille de nombreux acteurs du numérique et de l'e-commerce. Sophia Antipolis, première technopole européenne, initiée en 1969 autour d'une fertilisation croisée entre chercheurs, enseignants et industriels, a forgé l'image technologique de la région et est devenue une référence mondialement connue en matière d'innovation.
La région est bien dotée au niveau académique.
Au fil du temps, l'empreinte numérique de PACA s'est diversifiée. Le bassin Aix-Marseille s'est distingué avec des e-commerçants comme Allo Pneus, Voyage Privé ou Auto Escape, mais aussi des prestataires tels que High Co, fournisseur de solutions marketing, ou Oxatis, l'un des acteurs majeurs des solutions e-commerce en mode SaaS en Europe. À Nice, le digital n'est plus cantonné à Sophia Antipolis. Le centre-ville abrite des prestataires de l'e-commerce comme Wizishop, Full Performance ou Webelse, le moteur de recherche Qwant ou encore Navily, un des leaders mondiaux de la réservation de places de bateau. Dans la nouvelle technopole urbaine Nice Merida, on retrouve Vulog, acteur majeur de l'auto-partage, ou l'antenne côte d'Azur de MyCoach Football, créée en Corse. Installé en périphérie de Nice, Ubaldi a ouvert plusieurs magasins physiques entre Cannes et Menton...
Pour ces entreprises qui entrent en relation avec leurs clients via les infrastructures réseau, souvent sans contact direct, travailler en région n'est pas un obstacle, bien au contraire. Elles bénéficient d'un coût du travail plus faible qu'en Île-de-France et de locaux plus abordables, pour mieux anticiper la croissance rapide des effectifs. Les conditions de travail et le cadre de vie limitent le turnover dans les équipes...
Pour Oxatis, qui travaille essentiellement sur toute la France et au Royaume-Uni, le local reste important : " Il n'y a aucune raison pour que la R&D, le marketing ou le design ne soient pas basés à Marseille. Dans des métiers jeunes comme ceux du digital, il faut parfois parler directement aux clients et les conforter dans des décisions stratégiques pour leur activité ", souligne son p-dg, Marc Schillaci. Dans le conseil B to B, des bureaux parisiens rassurent les clients mais la situation évolue : " La distance est un aspect que je masquais vraiment il y a quatre ans et qu'aujourd'hui je peux mettre en avant ", constate Olivier Ricard, président de Full Performance, société de webmarketing installée à Nice, Aix-en-Provence et Paris.