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"Nous comptons proposer nos 'webninars.show' aux entreprises", Alexandre Stopnicki (ILV)

Publié par Nicolas Apaire le | Mis à jour le

Alexandre Stopnicki, directeur pédagogique du MBA MCI (Marketing commerce sur Internet) à l'Institut Léonard de Vinci, a souhaité digitaliser les cours à l'occasion du confinement, offrant de nouvelles perspectives d'enseignement de la vente en ligne pour les étudiants et enseignants.

Alexandre Stopnicky, vous êtes directeur du MBA MCI (Marketing commerce sur Internet) au sein de l'Institut Léonard de Vinci. Comment avez-vous fait pour adapter les cours en ligne?

Certains cours s'effectuent sur l'application Zoom. Nous nous devons de trouver des alternatives aux cours classiques dans une salle de classe, du fait de la situation actuelle [l'interview a été réalisée à la fin du confinement, NDLR]. Cela permet d'améliorer la qualité des formations, les rendant plus courtes et efficaces, grâce à des vidéos ou exercices interactifs, notamment via l'outil Zoom. L'autre avantage est la disponibilité des professionnels dont l'agenda est chargé, qui participent à des cours ou masterclass, sans avoir l'obligation de venir sur place. Nous sommes d'ailleurs en train de faire un tour aux États-Unis, ou nous avons trouvé dix intervenants américains qui participeront à des conférences, pour partager leurs parcours, et cela grâce aux conférences lives, lesquelles sont devenues "naturelles".

Ces échanges en ligne se développent au sein de votre MBA, combien d'intervenants et d'élèves sont concernés par ces cours?

Nous comptons une centaine d'élèves et une cinquantaine de professeurs pour le cursus MCI. Plusieurs milliers d'élèves suivent le même cursus, avec plus de 300 intervenants pour l'Institut Léonard de Vinci, via des conférences VIP (Very Internet Person), et tout est organisé pour faciliter l'accès à ce nouveau type d'apprentissage en ligne.

Vous arrive-t-il d'enregistrer certains cours afin de permettre aux élèves de les utiliser par la suite?

Nous essayons de ne pas le faire, car dès lors qu'une personne est enregistrée, nous rencontrons une problématique des droits d'auteur. De plus, lorsqu'un intervenant sait qu'il est enregistré,il peut perdre sa spontanéité. Cependant, il arrive que nous le fassions, comme avec la cristallerie Saint-Louis, qui à réalisé un brief enregistré, puis envoyé aux étudiants. Ces derniers ont ensuite participé à un live après la vidéo enregistrée pour que le responsable de la marque réponde à leurs questions. C'est ce que nous appelons le "reverse learning". La soutenance des élèves est aussi enregistrée afin qu'ils puissent commenter leur prestation, après avoir passé leur oral.

Comment faites-vous pour adapter les cours en ligne à partir de matières enseignées de façon classique?

Prenons l'exemple de Wordpress. On explique les choses à travers un vidéo-projecteur, lors d'un cours classique. On peut cependant, sur ordinateur, demander aux étudiants de brancher leur webcam pour voir leurs visages lors du cours. On les voit bien mieux que dans une grande salle de classe. La deuxième chose, c'est de pouvoir prendre la main sur l'ordinateur de l'étudiant pour que l'ensemble des élèves voient en temps réel la correction. Cette dernière peut être enregistrée pour qu'un étudiant puisse s'en servir plus tard.

Vous laissez entendre que ce genre d'enseignements en ligne pourrait se démocratiser. Pensez-vous que certains cours pourraient passer enligne au sein de votre MBA?

Tout à fait, je compte augmenter le pourcentage de cours en ligne, en utilisant l'application Zoom. Nous espérons atteindre 30% de cours en ligne, ainsi que les missions avec les annonceurs, et les intervenants de tous pays pourront être interviewés par des étudiants par des conférences en ligne. Nous avons créé une intelligence artificielle qui accompagne nos étudiants. Il s'agit d'un chatbot appelé Botmoileqi. Ce logiciel permet aux étudiants d'être accompagnés et de vérifier leurs acquis en leur posant des questions ou en leur proposant des informations sur un sujet. Ce chatbot est complémentaire des cours classiques.

Les élèves commencent à apprivoiser ces outils digitaux, qu'en est-il des enseignants? Sont-ils briefés sur cette nouvelle méthode?

J'ai fait le tour de tous les enseignants à chaque cours, pour être sûr qu'ils appréhendent de la bonne manière leur nouvelle façon de faire cours. Nous sommes d'ailleurs en train de créer une formation pour que tous les enseignants soient formés. Les cours durent 45 minutes, puis les étudiants ont une pause de 15 minutes pour rester concentrés, car les cours de webinar sont parfois difficiles à suivre. J'ai fait intervenir des musiciens ou sophrologues, afin d'innover durant les pauses, lors de "webinar.show". Nous sommes en train de réinventer le parcours d'apprentissage pour les enseignants et les étudiants.

Ce genre d'intercours interactifs est-il commercialisé? Comptez-vous le proposer à des acteurs du secteur digital?

Il est prévu que nous commercialisons ces "webinar.show". Nous comptons les proposer d'ici peu, sur mesure, avec des tarifs assez bas, qui dépendent de la qualité ou des artistes recrutés. Destinés aux entreprises, ils vont coûter entre plusieurs centaines et plusieurs milliers d'euros.


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