[Paris Retail Week] Marketplaces : challenges et opportunités du marché de l'occasion
Publié par Maëlle Chetal Gaillard le | Mis à jour le
À l'occasion du salon Paris Retail Week 2022, Vinted et Back Market échangent sur leurs stratégies déployées sur le marché très concurrentiel de l'occasion.
Les acteurs de la seconde main adoptent des stratégies multiples pour optimiser leur croissance. C'est ce qui ressort du témoignage de Maud Behaghel, Senior Director Group Strategy & Planning chez Vinted et de Raoul Costa de Beauregard, COO de Back Market.
L'expansion géographique de Vinted en Europe depuis 2013 s'appuie sur différents piliers: gratuité de la mise en ligne, sécurisation des modes de paiement et optimisation des frais d'envois. "Notre mission, c'est de faire de la seconde main une norme, un premier choix pour les consommateurs", explique Maud Behaghel de Vinted. Le groupe entend optimiser les coûts pour proposer l'offre la moins chère aux clients, tout en faisant face à une concurrence âpre sur le marché de l'occasion. "Nous remettons le consommateur au centre de nos préoccupations et cela nécessite des services que Vinted développe pour améliorer l'expérience client et démocratiser la seconde main", précise-t-elle.
"Faire de la seconde main une norme "
De son côté, Back Market mise aussi sur l'expérience d'achat de ses utilisateurs. Pour lever les doutes liés à la qualité des produits reconditionnés, la marketplace investit de façon structurelle sur des équipements destinés à améliorer le processus de réparation. Globalement, l'organisation de Back Market est centralisée en Europe, le continent phare de développement de la plateforme. À l'inverse, sur les marchés japonais et américains, dans lesquels Back Market est également présent, la stratégie est tout autre. Ces pays où il existe une surconsommation de produits neufs constituent, selon Raoul Costa de Beauregard, des pays 'univers' pour le spécialiste du reconditionnement ou beaucoup reste à faire.
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Les challenges du secteur de la seconde main
"Sur Vinted les gens achètent des habits à prix dérisoire, si on achète un t-shirt à 6€ et que la livraison est aussi à 6€, ce n'est pas forcément avantageux. Notre problématique est de savoir comment faire pour s'assurer que les coûts externes soient les plus petits possibles",explique Maud Behaghel. Pour y parvenir, le service Vinted Go permet notamment de relier les pays européens entre eux pour l'envoi de colis transfrontaliers . L'intérêt est double : réduire les coûts de transport et offrir plus de choix aux utilisateurs, l'offre proposée par exemple en Italie étant aussi visible en France et vise versa.
"Nous voulons un marché du reconditionné moins cher et plus respectueux de la planète."
La période de pandémie a soulevé de nouvelles problématiques : les fermetures des frontières entre pays dans lesquels les retailers avaient l'habitude de commercer. Face à cette crise, l'important est "de se fixer un cap". "Chez Back Market, notre objectif est de ne pas donner de raisons à un client d'acheter un produit neuf. Nous essayons de gommer les différences perçues entre un produit reconditionné et un produit neuf alors qu'ils ont la même efficacité et la même durabilité. Nous voulons que le reconditionné soit moins cher et s'incrive dans une démarche plus respectueuse de la planète", conclut Raoul Costa de Beauregard.
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