Sonia Mamin : "One to One Monaco sera consacré au Printemps du commerce"
Publié par Dalila Bouaziz le | Mis à jour le
Après la dernière édition réussie en octobre dernier, le salon dédié au retail et à l'e-commerce revient à son mois habituel, du 15 au 17 mars prochains. Le point sur l'événement annuel monégasque avec la directrice Sonia Mamin.
Comment se prépare la prochaine édition de One to One Monaco, du 15 au 17 mars 2022 ?
D'un point de vue business, grâce au succès de la dernière édition d'octobre en physique, nous sommes déjà complets pour mars 2022. C'est une très bonne nouvelle pour notre salon et cela prouve l'intérêt des professionnels. Nouveauté pour 2022, le village start-up sera dirigé par Cdiscount et BpiFrance, via un programme riche autour de jeunes pousses innovantes présentes pour la première fois à One to One Monaco. Nous avons clôturé les candidatures le 15 janvier prochain.
Quel sera le fil rouge ?
L'objectif est de comprendre comment la révolution technologique actuelle a accéléré le business des entreprises.
L'objectif est de comprendre comment la révolution technologique actuelle a accéléré le business des entreprises. Bloom est une posture, une manière d'appréhender les enjeux du secteur, toujours avec une ouverture d'esprit, le partage et l'expérience. Voir les indices et les prémices d'une tendance ou d'une transformation permet d'anticiper et de les transformer en un cercle vertueux. Nous parlerons cette année de la fin des cookies et son impact aussi bien en termes de publicité, sur la personnalisation, l'expérience client, la data au sens large du terme. Nous évoquerons les opportunités, les leviers à utiliser pour rassurer à la fois le client mais aussi pour atteindre les objectifs de la relation client des marques avec leurs consommateurs. Nous aurons un autre sujet sur le metaverse, la blockchain et les NFT. Des nouveaux modèles pas toujours simples à "appréhender" mais qui connaissent une croissance fulgurante. Nous ferons en sorte de les décrypter et d'étudier comment le retail peut s'approprier ces nouveaux concepts.
Comment percevez-vous l'e-commerce et le retail de demain ?
Plusieurs points se profilent : la dimension RSE prend de plus en plus d'ampleur, l'humain au coeur de la relation avec les marques, les retailers... Et enfin, il y a toute la partie collaboration, celle de l'écosystème qui ne se fait pas uniquement entre clients et fournisseurs, mais aussi entre partenaires pour être encore plus forts et avoir une force de proposition plus impactante et puissante. Par exemple, les dark stores proposent un nouveau business model qui répond à un besoin d'immédiateté. Est-ce une menace ? Une opportunité pour les acteurs de la grande distribution ? Nous voyons, aujourd'hui, que plusieurs de ces acteurs s'allient à ces nouveaux acteurs pour pouvoir avancer. C'est ce type de collaboration, qui fait l'effervescence, le printemps, et qui permettent d'accélérer en termes de business.
Un mot sur le comité éditorial ?
Il a été enrichi avec l'arrivée de Nicolas Parpex, directeur Pôle ICC / Pilote du Plan Touch - de Bpifrance et d'Amélie Poisson, directrice marketing et communication de La Redoute, remplaçant Nathalie Balla. Ils sont aujourd'hui 18 experts. Ils couvrent l'ensemble de l'écosystème dans leur secteur d'activité. Ces experts de l'e-commerce et du retail définissent les thèmes des conférences plénières pour l'édition 2022.
Comment observez-vous les évolutions du secteur ?
Je rencontre plus d'acteurs qui font de la croissance que de la décroissance. Le secteur est extrêmement dynamique et se transforme vite, pour certains très vite. Nous remarquons un engouement très fort en ce moment pour les acteurs du paiement, notamment ceux du paiement fractionné. Autre tendance forte notamment du côté des start-up, la collaboration et les partenariats entre les acteurs de la tech (intégration, émergence de ces écosystèmes...). Les réseaux sociaux sont devenus un canal de vente à part entière.
Quel est le bilan de la dernière édition ?
Nous avons accueilli 1 400 personnes. Seize start-up ont été sélectionnées et mises à l'honneur lors du salon. Nous avons eu une forte demande de travail collaboratif via des rencontres entre pairs. Nous l'avons mis en place en proposant un nouveau format : le Lab, un atelier de co-création avec une quinzaine de participants. De grands dirigeantes et dirigeants qui sont venus pendant deux heures co-construire autour du thème « Comment gérer la nouvelle génération et ces modes de consommation ». Le résultat de ce travail collaboratif, animé par le philosophe Gaspard Koenig, a été extrêmement positif et concluant. Nous le réitérons pour la prochaine édition. Enfin, nous avons pu voir à quel point les professionnels avaient besoin de se retrouver en physique, aussi bien en termes de rencontres, d'efficacité de business, de concrétisation de projets, de découvertes. Finalement, c'est tout ce qu'on propose en organisant des événements.