Une fois franchi le plafond de verre, tout devient possible
Publié par Femme digitale le | Mis à jour le
En fondant Madeindesign.com en 1999, Catherine Colin voulait non seulement vivre pleinement sa passion de l’art et du design, mais aussi contribuer à l’acculturation de la société. Pari relevé ! Après deux décennies, le succès perdure et la cheffe d’entreprise fourmille de projets et d’ambitions.
« J’ai toujours été passionnée d’art et de design, confie Catherine Colin. Mais issue d’un milieu modeste, il m’a fallu me concentrer sur mes études et j’ai vécu comme une frustration de ne pas pouvoir travailler dans la création ». Après des études juridiques puis en management d’entreprise, Catherine Colin prend une orientation RH pendant 15 ans. Mais en 1998, elle a la sensation d’arriver au bout du chemin et décide de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. « J’avais envie d’entreprendre, j’aimais l’art et le design, le marché me semblait caractérisé par une demande client et une offre sclérosée », analyse Catherine Colin. Après un an d’efforts, le site voit le jour et se donne deux missions : « permettre aux designers de vivre de leurs créations et contribuer à l’acculturation générale en utilisant Internet comme un média d’évangélisation ». Depuis, le site ne cesse de croître en France et Europe, il s’adosse désormais à une offre B2B, propose l’expertise de 12 personal shoppers et a colonisé le secteur du Retail. Madeindesign est devenu en 20 ans, la plateforme incontournable des designers et éditeurs, accessibles en omnicanal à un large public.
Derrière les succès business, il y a d’autres réalités, d’autres formes d’accomplissement. Pour Catherine Colin, « la première de mes fiertés, c’est de permettre à des designers en devenir de vivre de leur travail car derrière les grands noms, derrière les stars, créer est un processus exigeant, complexe et les réalités économiques implacables ». Être utile à la création… et être utile à la société. C’était l’une des missions premières de Madeindesign et une fois encore « nous avons contribué à l’engouement des consommateurs pour le design et forcément une grande fierté ».
« Manager une société, c’est avoir une vision stratégique et savoir faire en sorte que l’équipe qui vous accompagne la partage et y adhère », observe Catherine Colin. Si la cheffe d’entreprise admet bien volontiers des sensibilités différentes entre les genres, « le leadership au féminin est un faux débat, il y a de la richesse chez chacun d’entre nous ». Mais, loin de sombrer dans l’angélisme, Catherine Colin en est convaincue : « Pour percer le plafond de verre, une femme est vraiment obligée de faire ses preuves par le résultat. Il ne faut donc avoir peur de rien, y croire et persévérer ».