Ikea ouvre un drive "click & collect"
Publié par François Deschamps le | Mis à jour le
Le spécialiste du meuble a publié son résultat pour l'exercice financier 2012-2013. A cette occasion, Ikea a annoncé l'ouverture d'un drive click & collect à Montpellier et présenté un plan d'investissements de 600 millions d'euros sur 3 ans.
L'enseigne spécialisée dans l'ameublement a annoncé la mise en test d'un "Drive" reposant sur le Click & Collect, pour son point de vente situé à Montpellier. Les utilisateurs de la plateforme marchande d'Ikea peuvent avoir recours à cette formule pour l'ensemble de l'offre "Meuble" de l'enseigne, c'est à dire, environ 5 000 références.
Pour l'internaute, la manipulation se veut simplissime. Il lui suffit d'établir sa liste d'articles, et de choisir le moment auquel il souhaite les récupérer. Cela peut être le lendemain, comme trois jours après la date de la commande. En revanche, contrairement aux drives alimentaires, les frais de préparation de commande sont facturés, 25 euros (9,90 euros pendant la phase de lancement pour les clients carte "Family").
Cette initiative s'inscrit dans la stratégie d'Ikea de renforcer sa présence sur le digital, tandis que dans le même temps, ses concurrents, Conforama et But en tête, sont lancés à marche forcée dans le e-commerce, multicanal notamment. Lentement mais surement, Ikea gagne du terrain sur le digital, avec une croissance de 20% sur cet item en trois ans. Pour l'heure, l'enseigne commercialise 6 000 références sur son site marchand, soit 80% de son assortiment global, et prévoit de passer sous peu, à 7 500.
D'ici 2020, l'enseigne ambitionne de générer 10% de son chiffre d'affaires global par le Web. Soit plus de 200 millions d'euros, Ikea France ayant dégagé 2,39 milliards d'euros de CA sur l'exercice financier s'étalant du 1er septembre 2012 au 31 août 2013, publié le 10 octobre 2013. A l'inverse, à l'échelle mondiale, le groupe a généré 27,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires (+3,1%).
Une stratégie d'expansion intensifiée
En 2013, Ikea France accuse un recul de 4% de chiffre d'affaires, imputable selon Stefan Vanoverbeke, le p-dg France, "à un contexte économique difficile, ce qui ne nous a pas empêché de gagner des parts de marché sur l'année écoulée". L'enseigne communique en effet, sur une part de marché de 17,9%, en progression de 0,1%. "Nous visons 20% d'ici 2020".
Pour ce faire, Ikea prévoit d'investir massivement dans les trois années à venir. "Plus de 600 millions d'euros seront investis, dans l'innovation, mais aussi la création de nouveaux postes de travail, et l'ouverture de six nouveaux magasins et quatre projets de réaménagement". D'ici 2020, Ikea devrait donc compter 40 magasins à travers l'hexagone (contre 29 en 2013), l'idée étant d'être accessible à moins d'une heure de transport, pour 80% des Français.
Par ailleurs, l'enseigne prévoit de lancer une dizaine de nouvelles collections par an pour les trois prochaines années. Avec, en 2014, un accent tout particulier sur les enfants, avec une nouvelle offre pré-adolescents (8-12 ans) et un espace dédié en magasin. Autre tendance forte sur laquelle l'enseigne compte capitaliser : la cuisine, avec le lancement d'une nouvelle offre de cuisines, baptisée "Metod".
Afin de soutenir ces initiatives, Ikea compte donc créer 1 200 postes de travail d'ici 2020 (la firme compte 9 300 salariés), et insiste sur le caractère "ouvert" de l'enseigne, à tout type de profil. "Nous voulons mettre nos collaborateurs au coeur de notre stratégie", assure Stefan Vanoverbeke. Ikea semble ainsi tout mettre en oeuvre pour redorer son blason sur le volet ressources humaines, tandis que l'enseigne fait l'objet de soupçons sur de possibles pratiques de surveillance illicite des salariés.