Jean-Marie Guian (SPB) : "Notre modèle d'API et de hub démultiplie les possibilités d'assurance des produits du quotidien"
Publié par CHRISTINE MONTFORT le - mis à jour à
SPB assure et propose des services sur les produits du quotidien. L'évolution des modes de consommation et la montée en puissance du e-commerce ouvrent de nombreuses perspectives, explique Jean-Marie Guian, président de ce groupe indépendant présent dans 17 pays.
En quoi l'évolution du modèle de SPB accompagne-t-il le développement du e-commerce ?
Notre système d'API permet désormais d'embarquer toutes nos fonctionnalités dans les sites de nos partenaires e-commerçants. Cette approche repousse les frontières de ce que l'on peut assurer et la manière de les assurer. Alors que les vendeurs en magasin proposent une assurance quand ils ont le temps, la proposition peut être systématique dans le commerce en ligne. Cela ne fonctionne néanmoins que si les deux partenaires sont prêts à faire l'interconnexion. Pour les e-commerçants les plus récents, cette intégration est une condition nécessaire du cahier des charges. Pour d'autres acteurs, cela peut être plus compliqué en raison de la compatibilité avec les systèmes encore en exploitation et/ou de sécurité, même si nos API sont auditées sur ce sujet et embarquent tout le contexte réglementaire de la directive distribution en assurance (DDA). Il y a encore quelques années de développement pour que l'ensemble du marché y vienne, même si les API imbriquées dans le site de nos partenaires fluidifient les parcours clients et procurent une meilleure expérience.
De quelle manière ?
Ce modèle est complètement transparent pour le consommateur qui souscrit une adhésion et permet de gérer l'éventuel sinistre à travers de site du commerçant. Sur internet où tout se passe en temps réel, on peut aussi proposer une assurance sur mesure et adaptée au bien acheté, recalculer le coût du risque en fonction de la disponibilité de pièces détachées, des modèles assurés ou des politiques de marques. Les offres peuvent s'appuyer sur l'équipement des consommateurs : en Pologne, le client qui veut assurer un téléphone d'occasion doit prendre une photo devant un miroir pour montrer quel est l'état du matériel au moment de l'adhésion... En France, nous comptons quelque 40 millions d'assurés qui nous contactent majoritairement par internet, ce qui nous amène à gérer beaucoup plus de données que par le passé. Notre pôle de management de la donnée et par la data est encours de développement. Un data manager nous aide déjà à organiser la data collectée, à y mettre de l'ordre pour pouvoir les analyser rapidement.
Quelles sont les perspectives autour de Save qui regroupe depuis mars 2020 les activités de réparation, reconditionnement et recyclage du groupe ?
Les clients qui déclarent les sinistres en ligne veulent aussi bénéficier d'une réparation très rapide. Au fil des ans, nous avons renforcé la réparation en moins d'une heure en nous appuyant sur une supply chain qui lance la demande des pièces nécessaires dès la déclaration de sinistre. Cela a permis aux 220 points de réparation de proximité Save d'atteindre 600 000 réparations par an et d'augmenter le taux de réparabilité des équipements de nos clients. Nous voulons encore accélérer sur l'économie circulaire. En plus de ce qui se répare en magasin sur les petits appareils (smartphones, tablettes, consoles de jeu...), nous avons créé un système de hub pour les objets plus lourds : des réparateurs à domicile sont missionnés pour ces prises en charge et peuvent désormais proposer un diagnostic par vidéo. Nous allons appliquer cette approche de hub aux équipements de mobilité douce. Les vélos électriques et les trottinettes sont de plus en plus utilisés dans les agglomérations mais il y a assez peu d'offres d'assurance et d'assistance à domicile. Nous cherchons à fédérer des réparateurs dans cette logique de hub pour qu'ils se rendent rapidement vers le lieu où l'appareil est cassé. Nous espérons pouvoir lancer cette année notre offre sur petites mobilités.