Les moyens de paiement entre innovation et quête de sens
Publié par BNP le - mis à jour à
Poussés par une accélération de l'adoption de nouvelles pratiques, les Français se tournent toujours plus vers de solutions de paiement innovantes. Objectif : gagner en agilité, en simplicité et privilégier des choix plus éthiques et écoresponsables.
34 % des consommateurs déclarent avoir réduit le recours aux espèces dans leur quotidien depuis le début de la crise du covid-19. C'est ce que souligne une enquête européenne conduite par le cabinet de conseil GFK pour Visa. Dès le premier confinement, de nouvelles pratiques se sont démocratisées, à l'image du paiement sans contact. Et si les bouleversements issus de la crise sanitaire traduisaient une tendance de fond vers l'innovation ?
Les Français sont désormais 42 % à privilégier davantage le paiement sans contact depuis 2020. Ils sont également toujours plus nombreux à adopter ce mode de règlement dans des domaines où l'utilisation des espèces était monnaie courante, comme le stationnement et les transports publics où 36 % des Français utilisent davantage le paiement sans contact que par le passé. Signe d'une adoption qui s'annonce durable : les villes sont toujours plus nombreuses à se tourner vers l'Open Payment dans leurs réseaux de transport public.
Paiement sans contact, crypto-monnaies : vers des dépenses futures simplifiées
Par ailleurs, 66 % des Français souhaitent conserver à l'avenir une limite relevée pour le paiement sans contact . Le goût pour les solutions pratiques occupe une place toujours importante, puisque 34 % des français veulent pouvoir laisser leur portefeuille à leur domicile et régler tous leurs achats à l'aide de leur smartphone. Une accélération des paiements mobiles s'est déjà produite avant la crise du covid-19 : en 2019, 794 millions d'euros avaient été dépensés de la sorte dans l'Hexagone, contre à peine 190 millions d'euros un an plus tôt. Selon les estimations publiées par le spécialiste des données d'instituts et d'études de marché Statista, les applications de paiement mobile devraient atteindre la barre des 10 millions d'utilisateurs dès 2022.
Autre domaine d'intérêt croissant : les crypto-monnaies. Visa a constaté que 94 % des personnes qui gèrent les finances de leur ménage ont connaissance de cette notion, et que près d'un tiers d'entre elles en a déjà fait une utilisation, soit comme moyen d'investissement, soit comme moyen d'échange. Pour 42 % des interlocuteurs, il s'agit de participer au « mouvement financier du futur. » Parmi les détenteurs actuels de crypto-monnaies, 81 % se montrent intéressés par des cartes de paiement associées permettant de convertir et dépenser ces nouvelles monnaies auprès de commerçants, de la même manière qu'avec une carte bancaire classique.
En route vers l'éco-banque
Le volet responsable et écologique devient également un critère vers lequel se tournent les consommateurs désireux de disposer de moyens de paiement innovants. La carte en bois, en grande partie biodégradable et provenant de forêts européennes gérées durablement, s'inscrit dans cette tendance. D'autres cartes bancaires sont apparues avec des compositions alternatives, allant du PVC 100 % recyclé au PLA, un polyester conçu à base de biomasse. Les cartes de paiement étaient jusqu'ici produites à partir de plastique conventionnel.
La disparition progressive des documents administratifs physiques et la dématérialisation au sein des banques participent à ce souci de la décarbonation. Des stratégies bancaires visent aujourd'hui à développer des services numérisés plus écologiques, à l'image du service ePIN, par lequel les banques peuvent envoyer à leurs clients les codes PIN des cartes de paiement sans papier, par l'intermédiaire d'une application mobile ou par SMS. Il en va de même pour les codes QR et les solutions de réalité augmentée intégrées aux lettres porteuses de cartes. Les contenus de vente et de marketing peuvent ainsi être transmis sous forme numérique.