Objets connectés : un eldorado très convoité
Publié par François Deschamps le | Mis à jour le
Révolution annoncée, les objets connectés marquent un tournant dans les usages quotidiens des consommateurs. Créateurs de valeur et d'emplois, ils représentent un enjeu fort pour les entreprises françaises, mais aussi étrangères, ce qui laisse présager une compétition redoutable.
L'humanité est à l'aune d'un véritable raz de marée technologique. Bracelets, thermomètres, montres, brosses à dents, voitures... les objets connectés à l'Internet, capables d'interagir entre eux grâce au Web, se multiplient à vitesse grand V, et s'apprêtent à inonder le quotidien des consommateurs. Les études qui tentent d'estimer leur nombre dans quelques années ne manquent pas. Ainsi, le cabinet IDC prévoit 32 milliards d'objets connectés dans le monde à horizon 2020, tandis que l'institut Idate table plutôt sur 80 milliards. Plus de 10 fois le nombre d'être humains sur la planète. Les données générées pourraient atteindre une masse titanesque : 44 000 milliards de gigaoctets. Si pour l'heure ces estimations peuvent paraître approximatives, une chose est sûre : l'Internet des objets recèle un potentiel considérable.
Marques, industriels, et autres start-up entendent bien tirer profit d'une opportunité dont la valeur financière, pour le seul marché français en 2014, serait de 240 millions d'euros (prévisions Xerfi, avril 2014). De très importants enjeux se forment donc autour de ces technologies. En témoigne par exemple le rachat par Google, en janvier 2014, de la start-up américaine, Nest Labs - fabricante de thermostats intelligents pilotables depuis un smartphone -, pour la somme de 3,2 milliards de dollars. L'un des plus gros rachats de l'histoire du groupe, déjà engagé sur ce créneau depuis 2012 avec son projet de lunettes connectées Google Glass. Autre indicateur fort de la montée en puissances de "l'Internet of Things", le Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas, en janvier 2014, où les objets connectés ont déferlé dans les allées très courues du salon, permettant ainsi de mettre un coup de projecteur mondial sur le vaste champ d'application de l'Internet des objets, désormais plus clairement identifié.