Paiement en ligne : cinq pays passés au crible
Publié par François Deschamps le | Mis à jour le
États-Unis, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni… avant d'internationaliser une activité de Web marchand, il convient de connaître les habitudes de paiement en ligne des internautes du pays visé.
Enjeu-clé pour de nombreux e-commerçants en quête de nouveaux leviers de croissance, l'internationalisation d'une activité implique la connaissance d'une multiplicité de données sur les marchés visés. Dans un livre blanc paru en avril 2012, Trusted Shops et Paypal ont recensé les bonnes pratiques en la matière. Riche d'enseignements, l’ouvrage l’est notamment sur un point : le paiement. Dernière étape du processus d'achat sur un site, le paiement ne doit en aucun cas être un frein et il est d'autant plus important d'y apporter un soin tout particulier qu'acheter sur un site étranger en toute sécurité fait partie des principales préoccupations des internautes.
Afin d'appréhender au mieux la manière dont un site marchand doit orienter ses choix quant aux modes de paiement proposés à ses acheteurs étrangers, il convient avant tout de connaître les marchés les plus porteurs. Et l’étude en recense cinq. Les États-Unis et l’Allemagne, ex aequo avec 15 % du volume des ventes réalisé à l’étranger via PayPal, sont les marchés les plus intéressants pour l'e-commerce français. L’Italie arrive en troisième place (14 %), suivie de l’Espagne et du Royaume-Uni.
- États-Unis : Trois moyens de paiement sont particulièrement utilisés par les internautes nord-américains : les cartes de paiement (crédit et/ou débit) et PayPal. Outre les traditionnelles cartes Visa et MasterCard, il convient de ne pas négliger l’American Express, également très utilisée par les cyberacheteurs. Tout comme la carte de paiement locale “Discover”, comptabilisée parmi les cartes de crédit incontournables, dont l’absence au sein des différents moyens de paiement proposés sur un site, pourrait directement impacter les ventes de celui-ci.
- Allemagne : Géographiquement proche de la France, l’Allemagne n’en est pas moins très différente de l’Hexagone quant aux préférences de paiement de ses internautes. En effet, la majorité des transactions s'effectue par virement bancaire, via notamment le système de paiement ELV, un service offert par les banques auquel l’acheteur doit souscrire au préalable. Le principal fournisseur de paiement par ELV est Giropay. PayPal est le second moyen de paiement le plus utilisé par nos voisins, la carte de paiement n’arrivant pour sa part qu’en troisième position.
- Italie : En plein essor, l'e-commerce italien est le quatrième plus grand marché e-commerce de l’Europe de l’Ouest. Trois moyens de paiement sont particulièrement plébiscités des cyberacheteurs : PayPal en premier lieu, avec 45 % des transactions sur Internet, puis la carte de paiement traditionnelle, et enfin, les cartes prépayées, achetées en magasin et qui disposent d’un crédit maximum, après quoi, elle n’est plus utilisable.
- Espagne : La physionomie des moyens de paiement préférés des Espagnols est très proche de celle de la France. En effet, les cartes de paiement arrivent en haut du podium, bien qu’elles ne disposent pas de la même part de marché qu'en France. PayPal pour sa part, est le second moyen le plus utilisé, avec 26 % des transactions en ligne.
- Royaume-Uni : La diversité des cartes de paiement au Royaume-Uni est bien plus importante qu’en France. Et les cartes de débit y ont une place particulièrement importante. Selon l’étude menée par Trusted Shops et Paypal, “la carte Visa Débit, par exemple, est différente de la carte Visa Crédit. La carte Visa Crédit est avant tout une carte de crédit alimentée par Visa. Il existe des centaines de cartes de ce type. Elles peuvent être associées à des sociétés ou à des marques et ressemblent sensiblement à nos cartes privatives. On ne peut utiliser ce type de carte qu’à partir de 18 ans”. Par ailleurs, “au Royaume-Uni, la carte Maestro représente environ 10 % des transactions en ligne. Il s’agit d’une carte éditée par MasterCard qui a la particularité de déclencher une demande d’autorisation à chaque utilisation, quel que soit le montant de la transaction”.