Cyberacheteuses : cinq mots pour les décrire
Publié par Gaël Lombart le - mis à jour à
Assidues, exigeantes, parfois méfiantes... Un portrait précis des e-shoppeuses que dresse l'Observatoire eBay-Terrafemina sur les nouveaux usages du e-commerce.
Les femmes au foyer sont des e-shoppeuses comme les autres. C’est l’un des principaux enseignements de l’étude sur les femmes et l’e-commerce, réalisé pour l’Observatoire eBay-Terrafemina.com sur les nouveaux usages du e-commerce. Cette étude est basée sur un sondage CSA réalisé en février sur deux échantillons de 500 femmes âgées de 20 à 60 ans, un panel de femmes au foyer et un autre représentatif de l’ensemble des femmes. Deux groupes de huit femmes au foyer ont également été interrogés dans le cadre d’une étude qualitative réalisée en mars par l’institut Treize Article-Weblab. Pour décrire les e-shoppeuses et résumer ainsi les résultats de l’Observatoire, la rédaction d’E-commerce a choisi cinq qualificatifs.
Toutes cyberacheteuses…ou presque : les femmes de 20 à 60 ans ont pratiquement toutes déjà effectué un achat en ligne (97 % des femmes, 98 % des femmes au foyer). La moitié d’entre elles achètent au moins une fois sur Internet par mois (52 % et 48 % respectivement pour chacun des deux panels). 15 % des e-shoppeuses ont déjà acheté sur un téléphone mobile (14 % des e-shoppeuses sans activité professionnelle) et 9 % sur tablette tactile (5 % des femmes au foyer ayant déjà acheté en ligne). En outre, 36 % des e-acheteuses ont déjà conclu une transaction sur un site d’achats groupés.
Les femmes ayant déjà acheté sur Internet consacrent en moyenne cinq heures par semaine au shopping en ligne, quatre si elles sont femmes au foyer. Selon l’étude qualitative Treize Article-Weblab, ces dernières allument leur ordinateur dès le matin, après avoir accompagné leurs enfants à l’école. Sur Internet, les femmes apprécient particulièrement la praticité des sites de shopping, ainsi que la possibilité d’acheter 24h/24, de comparer les prix et d’avoir accès à un large éventail de produits.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les achats des femmes sur Internet sont majoritairement orientés vers le plaisir. Ils se destinent d’abord à elles (48 % des achats), puis à leurs enfants (22 %), à leurs conjoints (18 %) et enfin aux autres membres de la famille (9 %). En la matière, il n’y a pas de différence significative entre le comportement des femmes dans leur ensemble et celui des femmes au foyer. Les vêtements, la maroquinerie et les accessoires sont les premières catégories de produits qu’elles achètent en ligne, devant les produits culturels et de loisirs. Seules 18 % d’entre elles ont déclaré avoir acheté des produits alimentaires en ligne au cours des douze mois précédant l’enquête.
Pour 65 % des femmes et 71 % des femmes au foyer, la livraison mériterait d’être améliorée : elles l’imaginent plus rapide et moins chère. « Nous voulons du prix et du service, mais c’est une équation compliquée pour un e-marchand », a réagi Catherine Barba, lors de la présentation des résultats de l’Observatoire le 27 mars. Les femmes voudraient aussi connaître les frais de livraison sans avoir à remplir de formulaire. 44 % de femmes internautes aimeraient plus de promotions et de ventes privées quand 34 % des femmes au foyer souhaiteraient un catalogue plus large. En matière d’innovation, les femmes ont deux vœux principaux :
- pouvoir commander sur Internet et récupérer ses achats dans un point de vente quelques heures après (60 % des femmes, 55 % des femmes au foyer).
- pouvoir utiliser un service de géolocalisation pour connaître les meilleures offres à proximité (respectivement 44% et 51%).
Seulement 51 % des femmes (47 % des femmes au foyer) ont déjà commandé sur des sites marchands étrangers. D’après l’étude qualitative Treize Articles-Weblab, les femmes au foyer interrogées sont très vigilantes sur la sécurité des paiements. Le maquillage, les médicaments, les voitures… sont des catégories de produits que certaines femmes sont réticentes à acheter en ligne. Les e-acheteuses ne cherchent pas à acheter sur Facebook : « Il y a plus de LoMo que de So », résume Gimena Diaz, directrice des ventes PayPal France. Enfin, les femmes interrogées doutent de l’efficacité des comparateurs de prix et sont effrayées par la réalité augmentée qui relève encore pour elles de la science fiction.