Cinq tendances de l'e-commerce à suivre en 2012
Publié par François Deschamps le | Mis à jour le
Sélection et présentation des tendances les plus significatives de l'année 2011. Si certaines n'en sont qu'à leur balbutiement, d'autres apportent déjà des résultats concrets, preuve de leur viabilité à long terme.
Encore jeune, le marché de l’e-commerce se structure peu à peu. En constante évolution, il est l’objet de nouvelles approches, de modèles économiques encore jamais vus et, à ce titre, connaît des succès et des échecs au fil des ans. 2011 n'a pas échappé à la règle, assistant à la naissance de nouvelles tendances et de perspectives qui, à n’en pas douter, conditionneront la réussite des sites marchands de demain.
Les cinq tendances les plus significatives de l'année 2011 :
- Le multicanal
- La délégation e-commerce
- La vente en ligne d’automobiles
- Les silver surfers
- Le social commerce
E-commerce, m-commerce, f-commerce, et bientôt t-commerce, la multiplication des canaux de vente n’a échappé à personne. Vente-privée prévoit de réaliser 100 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2011 depuis les canaux mobiles, et eBay entend atteindre 5 milliards de dollars par le m-commerce, sur la même période. Des terminaux mobiles, en passant par les tablettes jusqu’à la révolution annoncée des télévisions connectées, il faut s’attendre à une croissance exponentielle du chiffre d’affaires réalisé par ces canaux en 2012.
Près de sept millions de smartphones ont été activés le soir de Noël 2011 à travers le monde, + 140 % par rapport à Noël 2010 (source : Flurry Analytics). Même constat pour les tablettes qui, selon l’Institut Gartner, devraient atteindre un volume de ventes de l’ordre de 63 millions d’unités en 2011 (+ 260 % vs 2010).
Rachat de GSI Commerce par eBay, lancement de la Digital Commerce Factory par Vente-Privée, la délégation e-commerce a incontestablement le vent en poupe, et à voir les géants du Web qui investissent ce marché, cette tendance risque fort de s’intensifier en 2012. Dans les faits, la délégation consiste pour une marque ou un site à confier les clés de sa boutique en ligne à un prestataire spécialisé. L’enjeu pour une marque est bien entendu de maximiser son activité commerciale, en générant un maximum de chiffre d'affaires en ligne. Les sites marchands choisissant de proposer une offre d’e-commerce déléguée, n’ont généralement plus rien à prouver quant à leurs compétences en la matière, en atteste la nature des acteurs déjà bien implantés sur ce marché : E-Merchant (Pixmania), Yoox ou encore Brand Online Commerce.
Symbole de l’évolution des mentalités, la multiplication des acteurs présents sur le marché de l’automobile en ligne, participe à inscrire la vente d'automobiles sur Internet comme une tendance à long terme. Selon le cabinet d'études Xerfi, la part des ventes web dans la catégorie des voitures neuves devrait atteindre en France, 5 % en 2011 contre 2 % en 2008. Une progression lente en volume certes, mais significative en valeur. En comparaison, aux États-Unis, ce chiffre s'élève à 10 %. La France ne manque pas pour autant de sites spécialisés en la matière. Parmi ceux-là, Aramisauto.com, Auto-ies.com, Automodeal.fr, ou encore le dernier né Auto-reduc.com, sorte de Groupon de l’automobile.
Là où le boom est certain, c’est du côté de la vente d'accessoires et des pièces automobiles. Selon Médiamétrie Netratings, en février 2011, près de 5,5 millions d'internautes ont visité au moins un site de pièces détachées et accessoires. Soit 32 % de plus qu'en février 2010. Cela représente 13,2 % des internautes. Plus significatif encore, 74 % des conducteurs interrogés dans le cadre d’une étude CCM Benchmark, envisageraient d’acquérir leurs pneus sur Internet.
D’une manière plus générale, pour les constructeurs automobiles installés en France, le chemin à parcourir avant de vendre leurs véhicules sur Internet est encore long. Ils ne sont pourtant pas tous novices en la matière : en 2005 Renault proposait sa Logan sur le site eBay.fr, et en 2007, Peugeot a pu tester le potentiel de la vente en ligne en organisant une opération sur un site de vente privée afin d'écouler 96 Peugeot 1007. L’utilisation du canal internet dans les années à venir fera donc partie des enjeux-clés.
- Auto-IES passe à la vitesse supérieure
- Interview de Guillaume Paoli, directeur associé chez Aramis Auto
- Autoreduc.com, Groupon de l'automobile
Avec la multiplication des réseaux sociaux et l’augmentation de leurs membres, le social commerce prend une dimension nouvelle. Ce nouvel eldorado des e-commerçants a trouvé son porte-drapeau : Facebook, dont l'entrée en Bourse serait prévue pour le printemps 2012. 85 % des Français seraient membres d'au moins un réseau social (Source : Baromètre Idate, Acsel, Caisse des dépôts, octobre 2011). Et avec 28 millions de cyberconsommateurs, le potentiel de la France est indiscutable.
Largement dominé par Facebook, le social commerce peut prendre diverses formes. De la “simple” f-boutique constituée des meilleures ventes du site marchand, de contenus exclusifs, de jeux-concours relayés, etc., il peut également modifier profondément le visage d’un site e-commerce. Il s’agit alors d’une optimisation du site marchand visant à le rendre compréhensible par Facebook, grâce à un ensemble de plugins à implémenter au sein du portail. Le plus connu d'entre eux étant le bouton “J'aime”. Il existe aussi le Facebook Connect, qui permet aux internautes de se passer des fastidieuses étapes d'inscription, la “Like Box”, encadré apparaissant sur le site avec les photos des amis de l'utilisateur fans du portail, mais aussi le “Live Stream”, les recommandations, etc. Une fois présents sur le site marchand, ces éléments lui permettent d'être intégré au fameux Open Graph de Facebook.
Prochainement, de nouvelles “actions” devraient être déployées, telles que “Je veux”, “J'aimerais que l'on m'offre ce produit” ou encore “Je suis propriétaire de ce produit”, permettant ainsi une meilleure connaissance des attentes des membres de Facebook. Et ainsi, favoriser une ultrapersonnalisation des offres.